Autoroutes Jeudi D'Automne

Autoroutes Jeudi D'Automne

Hubert-Félix Thiéfaine

Длительность: 3:54
Год: 1982
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Текст песни

Elle m'envoie des cartes postales de son asile
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat 
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile 
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica 
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
En buvant des cafés dans les stations-service 
Et je calcule en moi le poids de sa défaite 
Et je mesure le temps qui nous apoplexie 
Et je me dis "stop" 
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter 
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs 

Et je croise des vieillards qui font la sentinelle 
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit 
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle 
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui 
Et je promène son masque au fond de mes sacoches 
Avec le négatif de nos photos futures 
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches 
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure 
Et je me dis "stop" 
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter 
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs

Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune 
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks 
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent 
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs 
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes 
Quand on se tape la bascule en gommant nos années 
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes 
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer 
Et je me dis "stop" 
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter 
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs

Elle m'envoie des cartes postales de son asile
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat 
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile 
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica